Fête patronale et Institutions à l’acolytat
Le 8 décembre 2012
au Grand Séminaire de Strasbourg
« Voici la servante du Seigneur : que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc1, 38).
Eucharistie du 8 décembre 2012 |
C’est par ces mots que l’Evangile du 8 décembre se termine. Ce
jour-là, l’Eglise célèbre la fête de l’Immaculée Conception. C’est le
pape Pie IX qui en 1854 définit ce dogme d’une manière que la prière
liturgique exprime parfaitement ce jour-là : « Seigneur, tu as préparé à
ton fils une demeure digne de lui par la conception immaculée de la
Vierge, puisque tu l’as préservée de tout péché par une grâce venant
déjà de la mort de ton fils […] ».
Le Grand Séminaire de
Strasbourg a des raisons toutes particulières de s’associer à cette
solennité de toute l’Eglise puisque ce jour est celui de sa fête
patronale. Notre chapelle a revêtu pour l’occasion son habit de fête. Le
personnel, les bénévoles, les intervenants dans la formation des
séminaristes (prêtres ou laïcs), une délégation de professeurs de la
Faculté de Théologie catholique de Strasbourg et une délégation de
séminaristes du Séminaire S. Charles Borromée de Fribourg (Allemagne)
étaient invités à cette célébration avec la communauté des séminaristes
et les Pères du Séminaire.
De plus, c’est la tradition que les
séminaristes de quatrième ou cinquième année vivent à cette occasion
l’étape liturgique de l’acolytat qui jalonne leur formation au ministère
de prêtre. « L'acolyte est institué pour aider le diacre et servir de
ministre au prêtre. Il lui revient de s'occuper du service de l'autel,
d'aider le diacre et le prêtre dans les fonctions liturgiques et
principalement dans la célébration de la messe ; il lui appartient en
outre de distribuer la sainte communion, en tant que ministre
extraordinaire, chaque fois que les ministres dont il est question au
canon 845 du Code de droit canonique, manquent ou en sont empêchés en
raison de leur état de santé, de leur âge avancé ou de leur ministère
pastoral, ou encore chaque fois que le nombre des fidèles qui
s'approchent de la sainte Table est tellement important que la
célébration de la messe en serait prolongée. Dans les mêmes cas
extraordinaires, on pourra lui confier le soin d'exposer publiquement le
Saint Sacrement à l'adoration des fidèles et de le reposer ensuite,
mais non de donner la bénédiction au peuple. Il pourra aussi, s'il en
est besoin, veiller à la préparation des autres fidèles qui seraient
occasionnellement appelés à aider le prêtre ou le diacre dans les
fonctions liturgiques, en portant le missel, la croix, les cierges,
etc.; ou en exerçant d'autres charges de ce genre. Il remplira
ces fonctions avec plus de dignité s'il participe à la sainte
Eucharistie avec une piété chaque jour plus grande, s'en nourrit et en
acquiert une connaissance plus élevée.
L'acolyte, destiné
particulièrement au service de l'autel, doit s'initier à tout ce qui se
rapporte au culte public de Dieu et s'appliquer à en pénétrer le sens
intime et spirituel: il pourra ainsi s'offrir chaque jour tout entier à
Dieu et être pour tous, dans la maison de Dieu, un exemple de dignité et
de respect; il doit enfin porter un amour sincère au Corps mystique du
Christ, c'est-à-dire au peuple de Dieu, et particulièrement aux faibles
et aux malades. » (Paul VI, Lettre apostolique « Ministeria Quaedam » du
15 Aout 1972)
Cette année nous avons entouré Didier, Sébastien
et Xavier dans cette étape liturgique de leur formation. Monseigneur
Vincent Dollmann, évêque auxiliaire de Strasbourg a présidé
l’Eucharistie, concélébrée par 16 prêtres venus pour l’occasion.
Sebastien, Didier, Mgr. Dollmann, P. Reichert et Xavier |
Cette magnifique célébration était animée par le petit chœur du Grand
Séminaire dirigé par Cyprien Sadek, notre maître chant habituel qui est
aussi le chef de chœur de la Maitrise de la cathédrale Notre Dame de
Strasbourg, accompagné à l’orgue par notre fidèle organiste du lundi,
Olivier.
La présence de Monseigneur Dollmann fut particulièrement
émouvante, parce qu’il fut durant treize années directeur au Grand
Séminaire et que c’était la première fois qu’il y revenait comme évêque.
La fête se prolongea ensuite par le traditionnel repas
festif en présence des invités et des familles des nouveaux acolytes.
Repas festif |
Oui, nous pouvons chanter avec le psalmiste « le Seigneur fait pour
nous des merveilles ».