mardi 24 mai 2016

Institution à l’acolytat

Le dimanche 8 mai, à l’issue de notre récollection de fin d’année, Mgr Grallet est venu nous rejoindre au Couvent d’Oberbronn pour présider la liturgie au cours de laquelle quatre d’entre nous ont été institués acolytes, pour le service de la prière communautaire et de l’eucharistie.


Avant la réforme liturgique du concile Vatican II, les différentes étapes qui conduisaient au sacerdoce étaient celles de portier, exorciste, lecteur, acolyte, sous-diacre et diacre. Faisant suite à la réforme voulue par le saint Concile, le bienheureux Pape Paul VI supprima ce qu’on appelait alors les « ordres mineurs » en faveur des deux ministres institués de lecteur et d’acolyte.

Si le ministère de lecteur consiste à servir la Parole de Dieu, en proclamant les lectures durant la messe aussi bien qu’en donnant une catéchèse, le ministère d’acolyte consiste à servir le prêtre durant la messe en apportant les offrandes à l’autel, en l’aidant à distribuer la sainte communion, en procédant à la purification des objets du culte mais aussi en amenant la sainte communion à des personnes qui ne peuvent pas se déplacer.


Au Séminaire de Strasbourg, les séminaristes sont institués acolytes au terme de la quatrième année de leur cursus. Cette institution marque donc une avancée significative dans la formation puisqu’elle intervient dans la dernière partie du chemin vers le sacerdoce. En même temps que nous approchons de l’ordination presbytérale dans le temps, nous approchons de l’autel dans l’espace puisque c’est dans le chœur que prend place l’acolyte.


Pour nous, candidats au sacrement de l’Ordre, cette institution nous introduit davantage au cœur de l’action liturgique, par une modalité nouvelle. L’acolyte ne parle pas durant la liturgie. C’est son corps et ses gestes qui disent et transmettent quelque chose. C’est pourquoi il nous tient à cœur de porter une attention nouvelle et particulière aux déplacements et aux attitudes corporelles durant la liturgie : par la position priante des mains, le maintien droit du corps, l’expression d’un visage serein et attentif, en évitant les bras croisés ou ballants ou tous autres gestes parasites. Il importe qu’au sein de la liturgie de la messe, notre attitude manifeste le miracle de la présence eucharistique de Jésus et notre prière. Jésus se rend réellement et substantiellement présent à chaque eucharistie, et tout fidèle qui le souhaite et qui est bien disposé, peut communier au Corps du Christ.

Les séminaristes de Strasbourg