Le
dimanche 8 mai, à l’issue de notre récollection de fin d’année, Mgr Grallet est
venu nous rejoindre au Couvent d’Oberbronn pour présider la liturgie au cours
de laquelle quatre d’entre nous ont été institués acolytes, pour le service de
la prière communautaire et de l’eucharistie.
Avant
la réforme liturgique du concile Vatican II, les différentes étapes qui
conduisaient au sacerdoce étaient celles de portier, exorciste, lecteur,
acolyte, sous-diacre et diacre. Faisant suite à la réforme voulue par le saint
Concile, le bienheureux Pape Paul VI supprima ce qu’on appelait alors les « ordres
mineurs » en faveur des deux ministres institués de lecteur et d’acolyte.
Si
le ministère de lecteur consiste à servir la Parole de Dieu, en proclamant les lectures
durant la messe aussi bien qu’en donnant une catéchèse, le ministère d’acolyte
consiste à servir le prêtre durant la messe en apportant les offrandes à
l’autel, en l’aidant à distribuer la sainte communion, en procédant à la
purification des objets du culte mais aussi en amenant la sainte communion à
des personnes qui ne peuvent pas se déplacer.
Au
Séminaire de Strasbourg, les séminaristes sont institués acolytes au terme de
la quatrième année de leur cursus. Cette institution marque donc une avancée significative
dans la formation puisqu’elle intervient dans la dernière partie du chemin vers
le sacerdoce. En même temps que nous approchons de l’ordination presbytérale
dans le temps, nous approchons de l’autel dans l’espace puisque c’est dans le
chœur que prend place l’acolyte.
Pour
nous, candidats au sacrement de l’Ordre, cette institution nous introduit
davantage au cœur de l’action liturgique, par une modalité nouvelle. L’acolyte
ne parle pas durant la liturgie. C’est son corps et ses gestes qui disent et
transmettent quelque chose. C’est pourquoi il nous tient à cœur de porter une
attention nouvelle et particulière aux déplacements et aux attitudes
corporelles durant la liturgie : par la position priante des mains, le maintien
droit du corps, l’expression d’un visage serein et attentif, en évitant les
bras croisés ou ballants ou tous autres gestes parasites. Il importe qu’au sein
de la liturgie de la messe, notre attitude manifeste le miracle de la présence
eucharistique de Jésus et notre prière. Jésus se rend réellement et
substantiellement présent à chaque eucharistie, et tout fidèle qui le souhaite
et qui est bien disposé, peut communier au Corps du Christ.
Les séminaristes de Strasbourg