Après la session à Solesmes
« Amour, sexualité et
vie chrétienne »
Dans le cursus de formation de notre
maison, les séminaristes de 5e et 6e année suivent une
session de formation dédiée à l’accompagnement des couples et la vie conjugale.
Cette année, ce rendez-vous a été honoré avec la participation à une session de
l’AFCP (Association pour la formation chrétienne de la personne) organisée à
Solesmes du 21 au 26 novembre. Baptiste Aubas, séminariste en 6ème
année en stage diaconal à Soultz a accepté de revenir pour nous sur ce temps de
formation.
Parlez-nous un peu du formateur et des participants à la
session, car vous n’étiez pas entre séminaristes seulement.
C’est le Père François POTEZ qui
était le formateur. Il est prêtre du diocèse de Paris, curé de la paroisse
Notre-Dame du travail. Cela vient de ses liens avec Aline LIZOTTE fondatrice de
cette association et initiatrice de ces sessions dont le plan et la démarche
couvre l’espace d’une semaine. On y aborde les questions du développement
psychologique de l’enfant, la naissance de la personne, la vie du couple et ses
difficultés, les relations dans les couples, l’union du couple dans la
sexualité jusque dans ses difficultés au quotidien.
Le groupe des participants de la
session était assez hétérogène. On y retrouvait des célibataires venus par intérêt
personnel et des fiancés venus pour se former dans le cadre de la préparation
au mariage. On y retrouvait des couples avec des parcours de vie différent, se
trouvant à un tournant crucial de leur relation, avec le souci de se poser et
réfléchir. Il y avait aussi des religieux et religieuses venus pour compléter
leur formation ainsi que des prêtres. Et… nous, séminaristes du diocèse, qui
étions six.
Quels ont été pour vous les moments les
plus marquants de ce temps de formation ?
En tant que séminariste, c’est un
moment marquant que d’entendre un prêtre formateur nous parler de l’union
conjugale. Ce n’est pas vraiment un sujet auquel on est habitué au cours de
notre formation au séminaire, et pourtant il est nécessaire d’honorer la beauté
de cette union conjugale et sa dimension sacrée qui transmet la vie. Le
deuxième moment marquant fut pour moi la conférence où le Père POTEZ a parlé des
blessures de l’amour et de la nécessité du pardon. On prend conscience que nous
sommes vraiment aimés, que nous sommes aimables. Et la radicalité du pardon
vient recréer cet amour au quotidien.
Comment comptez-vous faire fructifiez ce que vous avez
reçu ?
Personnellement, je compte relire
mes notes et cette réflexion avec mon père spirituel. Je compte reprendre aussi
cela dans le cadre de la préparation au mariage, en réfléchissant au sacrement
du mariage. Je veux prendre le temps de voir comment je peux transmettre ce que
j’ai appris aux jeunes couples qui viendront se présenter au presbytère pour
demander le sacrement du mariage. Dans un troisième temps plus lointain, je pense
approfondir par une lecture ou revenir à une semblable session, dans quelques années,
lorsque j’aurai acquis un peu plus d’expérience
pastorale.
Propos recueilli par Jean Paul AKA-BROU (Séminariste du
diocèse de Strasbourg)