samedi 30 avril 2016

La fin de l’année se profile déjà


Les examens sont passés. L’année universitaire est terminée. L’été se profile à l’horizon... Mais que vont donc faire les séminaristes maintenant ?

Après une année d’études chargée, nous sommes heureux d’entrer dans le mois de mai qui nous donne l’occasion de consacrer tout notre temps à la vie de séminariste.

Il y aura d’abord quelques jours de bilan en année, à Lucelle, aux Trois Epis ou à l’abbaye de saint Maurice en Suisse. C’est l’occasion pour chacun de s’exprimer sur ce qu’il a vécu tout au long de l’année, de dire comment il l’a vécu, ce qui a été facile ou au contraire plus compliqué.

Nous vivrons ensuite une récollection de fin d’année au Couvent des Sœurs du Très Saint Sauveur à Oberbronn. Nous nous laisserons conduire par la prédication du Père dominicain Paul-Dominique Marcovits.

Viendra alors la traditionnelle semaine en paroisse, pour un temps de compagnonnage avec un prêtre du diocèse. Cela nous permet, d’année en année, de comprendre la vie quotidienne du prêtre diocésain, d’ancrer davantage notre expérience pastorale et de voir concrètement quels sont les défis d’aujourd’hui. Ce moment est toujours très formateur pour nous, et cela nous aide à ne pas perdre de vue l’aboutissement de notre formation.

Et enfin nous partirons vivre la semaine de pèlerinage avec laquelle s’achèvera notre année. Cette année, en raison de l’année jubilaire de la Miséricorde voulue par le pape François, nous allons aux tombeaux des saints apôtres Pierre et Paul à Rome. Ce moment est toujours très attendu par tous. Non pas d’abord parce que cela nous donne l’occasion de voyager, mais parce que c’est une semaine très forte d’amitié et de fraternité autour du Christ. L’expérience nous l’a déjà montré plusieurs fois : le contexte, le moment, l’ambiance générale, Celui qui nous cherchons en pèlerinage, tout cela fait que nos relations mutuelles en sortent grandies.

Pour ces prochaines semaines à venir, nous vous demandons de prier pour nous. Nous savons que nous en avons toujours besoin.


Les séminaristes de Strasbourg 

lundi 25 avril 2016

Les séminaristes de 5ème année


La 5ème année de séminaire est une année décisive pour l’engagement. Au cours du temps pascal, nous avons eu à poser le choix de l’ordination diaconale. C’est par une lettre manuscrite que nous exprimons notre volonté de nous engager au célibat pour le Royaume, à la célébration quotidienne de la liturgie des heures pour l’Église et pour le monde, et à l’obéissance à l’évêque. Cette année est donc vraiment décisive.

Pour nous préparer à faire ce pas, nous sommes envoyés à mi-temps dans une paroisse. Le curé, maître de stage, a la mission de nous former à la vie paroissiale et de vérifier si nous sommes prêts pour répondre aux exigences de cet engagement.

En parallèle de la vie paroissiale nous achevons notre formation universitaire par les cours de master et le travail du mémoire. C’est le temps de l’approfondissement et de la spécialisation. Les cours que nous recevons sont comme des clefs de voûte qui achèvent et donnent l’unité à toute la formation. Par des sujets transversaux, nous utilisons toutes les connaissances acquises au cours des 3 premières années de licence.

Baptiste : « Cette année est passionnante pour moi parce que mon investissement dans la paroisse est plus concret et plus diversifié. Mais la difficulté est de gérer les deux emploi du temps. »

Adrian : « Le temps passe très vite. Nous sommes déjà à la cinquième année de la formation en vue du sacerdoce. Le discernement arrive à sa maturité. Nous passons une partie de la semaine en paroisse. Cela nous permet de voir les réalités pastorales, rencontrer des gens, apprendre à travailler avec les autres et surtout se former à l'école de Jésus le bon pasteur. C'est une année exigeante. Il y a beaucoup de travail, il faut donc arriver à maintenir un équilibre. Par exemple, dans un même week-end nous devons nous occuper des servants d'autel, préparer un enseignement sur une épître du Nouveau Testament pour les fraternités paroissiales de la Parole, animer un groupe de Catéchèse, participer à la messe dans une maison de retraite, rencontrer les paroissiens lors d'un repas paroissial, bref, les journées sont chargées. On peut ainsi s’imprégner le plus possible de la réalité vécue dans une communauté de paroisses. Si le séminariste est heureux de ce qu'il fait, de ce qu'il est en train de vivre, à mon avis c'est un bon signe pour son discernement ». 

Adrian et Baptiste

mercredi 6 avril 2016

150 lycéens en visite chez nous

Le mardi de Pâques, 150 lycéens du collège épiscopal de Zillisheim (Haut-Rhin), avec leur aumônier le P. Jonathan Nock et leurs enseignants, sont venus au Séminaire découvrir le lieu et rencontrer les séminaristes. C’était la deuxième fois qu’une telle rencontre était organisée avec des jeunes de Zillisheim.

Quand ils arrivent, nous les conduisons à travers la maison. Nous leur faisons découvrir quelques endroits importants dans la vie d’un séminariste. Dans chaque lieu visité, nous leur parlons de ce que nous vivons dans notre formation : nous parlons de la dimension spirituelle de notre chemin, de sa composante humaine à travers la vie communautaire, nous parlons du travail intellectuel…


Ces pauses dans des lieux porteurs favorisent toutes sortes de questions de la part des jeunes, de plus en plus profondes au fil de la rencontre : « Tu crois en Dieu ? » ; Comment tu fais pour croire ? » ; « Pourquoi tu es catholique et pas bouddhiste ? » ; « C’est juste parce que ton entourage t’a dit de croire ? »… Ils expriment leur étonnement de voir des jeunes. Avant de venir chez nous, ils s’imaginaient en effet qu’ils allaient rencontrer de vieux messieurs. Pour eux, les séminaristes étaient forcément très âgés. Comme ils voient que ce sont des jeunes comme eux qui leur parlent, en marchant d’un endroit à l’autre, ils s’approchent de nous. Alors viennent des questions plus personnelles.

Nous aimons ces rencontres et la spontanéité des questions qu’elles permettent, car les jeunes n’ont pas tant de lieux que cela pour parler de la foi. Nous aimons leur ouverture et leur disposition à écouter, à rencontrer. Nous essayons de les accueillir dans le respect de ce qu’ils sont, avec leurs inquiétudes, pas comme des gamins.



Chacune de ces rencontres est aussi l’occasion pour nous de mettre des mots, les plus simples possible, sur ce que nous sommes en train de vivre comme séminaristes. Nous voyons bien que c’est cela qui les touche. « Le séminariste qui nous a accompagné était très gentil et il a répondu à toutes nos questions. Super intervention de sa part » ont-ils dit à leurs enseignants une fois de retour à Zillisheim. « J'ai découvert qu'au Séminaire on faisait d'autres choses que prier... » Ils ont apprécié de rencontrer des séminaristes « bien dans leurs baskets ».

Les séminaristes de Strasbourg

mardi 5 avril 2016

Le Triduum Pascal au Séminaire

Au Grand Séminaire de Strasbourg, les séminaristes célèbrent traditionnellement le Mystère de la Passion, de la Mort et de Résurrection du Seigneur autour de Monseigneur Jean Pierre GRALLET Archevêque de Strasbourg.


La célébration de ces trois jours saints a commencé avec l’accueil des jeunes que nous avions invités à vivre le Triduum au sein de notre communauté. Puis nous avons rejoint la Cathédrale pour participer à la Célébration de la Cène du Seigneur, présidée par Monseigneur Christian KRATZ évêque auxiliaire. Monseigneur KRATZ a éveillé l’assemblée à redécouvrir l’Eucharistie et à considérer le Sacerdoce ministériel comme un service nécessaire, à accomplir avec charité à l’image du Christ qui a lavé les pieds des Apôtres.

La nuit qui nous conduisait du Jeudi Saint au Vendredi Saint fut d’abord marquée par la veille auprès du Saint Sacrement. Puis, à 5h, nous avons entamé la célébration communautaire de l’Office des ténèbres, cette liturgie saisissante célébrée dans l’obscurité de la nuit, à la seule lueur d’un candélabre, avec le chant de multiples psaumes, lectures et répons, dans l’attente du jour qui se lève. Cette longue méditation de la Passion du Seigneur s’est ensuite poursuivie avec la prise en charge d’un Office du matin à la Cathédrale, avec l’évêque et les chanoines du chapitre.


A 15h nous avons de nouveau rejoint la Cathédrale pour l’Office de la Passion, présidé par Monseigneur Jean-Pierre Grallet. Dans son homélie, le Supérieur du Grand Séminaire, le Chanoine Jean-Claude Reichert, a invité le peuple de Dieu à ne se laisser seulement porter par l’émotion mais à se laisser construire comme disciples par l’union intime que le Christ lui-même a voulu sceller avec les siens en entrant dans sa Passion.

Le soir de ce même Vendredi, nous nous sommes encore réunis dans notre chapelle pour prier ensemble les  Mystères douloureux du Rosaire.

Le Samedi Saint, nous avons de nouveau assuré par notre chant l’office du matin à la Cathédrale autour de Mgr Grallet et des chanoines de la Cathédrale. Puis, nous nous sommes disposés à célébrer la grande vigile pascale à la Cathédrale, avant de terminer la soirée dans la fête et les salutations pascales adressées mutuellement, avec nos invités et les sacristains de la Cathédrale pour qui ce rendez-vous convivial avec nous est toujours très attendu.


Le dimanche  de Pâques, nous avons encore rejoint la Cathédrale pour la Messe présidée par un évêque à la retraite, Monseigneur Lucien FISCHER, ancien vicaire apostolique de Saint Pierre et Miquelon, avant de partager un repas de fête avec les invités qui ont vécus parmi nous ces trois jours saints au Séminaire.

Les séminaristes de Strasbourg