mardi 6 juin 2017

Retraite de fin d’année : du mardi 8 mai au vendredi  11 mai 2017, à Oberbronn

Le mardi 8 mai 2017, toute la communauté du Séminaire s’est rendu au Couvent d’Oberbronn, pour notre retraite de fin d’année. Cette année, nous avons eu la chance d’avoir pour prédicateur le Fr Cyrille Marie, un frère dominicain, très simple, mais pointu dans ses réflexions. Avec des mots simples et compréhensibles par tous, il nous a conduits à réfléchir sur la vie éternelle. Tel était en effet le thème qu’il avait choisi pour notre méditation, nous invitant à nous appuyer principalement sur l’évangile selon saint Jean et sur d’autres textes bibliques.

L’expression « vie éternelle » est très johannique, car les autres évangiles parlent plutôt du Royaume des Cieux ou Royaume de Dieu. C’est une question qui est au cœur de tout baptisé, de tout chrétien, aussi est-il nécessaire de se demander : C’est quoi la vie éternelle ? Pour reprendre les mots du prédicateur « la vie éternelle n’est pas une vie comme on la conçoit, une vie qui n’aurait pas de fin, ou une vie qui n’existerait que dans l’eschatologie. La vie éternelle est une vie en Dieu, une vie avec Dieu, une vie en présence de Dieu. » 

Nous emmenant sur ce chemin, il nous montré que la vie éternelle commence avec le baptême.  Car la vie éternelle se trouve en Jésus Christ, comme Jésus l’a lui-même dit : « Je suis le chemin, la Vérité, la vie. » Mais il ne faut pas essayer de concevoir la vie éternelle dans un lieu qu’on pourrait imaginer. La vie éternelle est une réalité qui nous dépasse. Il y a toutes sortes de figures qui sont liées à la vie éternelle. Par exemple, lorsque Jésus parle du « Berger, pasteur ». Quand Jésus faisait des miracles, c’est la libération du péché qu’il annonçait ainsi. Et quand il ouvrait ainsi le chemin qui permet d’accéder à cette vie libérée de tout péché, il le faisait même le jour du sabbat. Car Dieu travaille toujours pour donner la vie, comme il fait lever le soleil et le fait coucher chaque jour.


Amoce LOUIS, Séminariste de la société des prêtes de Saint Jacques à Strasbourg.

jeudi 4 mai 2017

Visite des classes de seconde du collège épiscopal de Zillisheim
au Grand Séminaire

Ce jeudi 27 avril 2017, notre Séminaire a eu la joie d’accueillir les 190 jeunes de 16 ans qui sont en classe de seconde au collège épiscopal de Zillisheim. L’idée était de leur faire découvrir ce qui fait la vie d’un séminariste. Toute la communauté s’est réjouis de leur présence et nous remercions le Père Jonathan Nock, leur aumônier, d’avoir pris une telle initiative si belle. Elle nous a permis de témoigner de notre foi et de montrer aux jeunes combien la formation d’un séminariste est une formation intégrale. Il n’y a pas à mettre de côté ceci au profit de cela. Le séminariste reçoit tout à la fois une formation humaine, intellectuelle, spirituelle, communautaire et pastorale. Les jeunes ont découvert les lieux qui rythment notre vie quotidienne : la chapelle, le réfectoire, la bibliothèque, la salle de sport…. Enfin, nous voudrions leur redire la plus cordiale bienvenue dans notre séminaire.

Nahum Guenaël POULARD, séminariste de la société des prêtres de Saint-Jacques à Strasbourg.







Une année de césure à Mulhouse


Vue du quartier Drouot de Mulhouse du haut du clocher de l'église Saint-Jean-Bosco

Étant âgé de 22 ans, après trois ans passés au séminaire, il me fallait vivre une année de césure. Grâce aux rencontres que j'ai pu faire durant mes trois années de séminaire, j'ai souhaité très vite passer une année au service de ceux qui sont dans le besoin et qui cherchent avant tout à rencontrer des personnes qui les écoutent. Les personnes de toutes pauvretés m'ont beaucoup impressionné par leurs expériences de vies marquées de nombreuses souffrances, mais j'ai souvent constaté chez eux une très grande foi en Dieu et une très grande espérance. Ainsi je souhaitais ardemment vivre cette année de césure sous le signe de la charité et du don aux autres. C'est également le fruit de ma méditation : si je veux me donner totalement à Dieu, cela veut également dire se donner aux autres, à l'image du Christ, qui comme nous le méditons lors de la Semaine Sainte, « n'est pas venu pour être servi, mais pour 
servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Marc 10, 45).























Espace Caritas Drouot

Parfois, la Providence souhaite que nous soyons dans un lieu que l'on n'aurait pas pensé choisir, ce qui est le cas pour moi. Cette année, je suis donc à Mulhouse. Du lundi au vendredi, je vis un service civique à l'espace Caritas Drouot situé au 1 rue de Bretagne à Mulhouse, sous la responsabilité de Claude Gensbeitel, le responsable de la permanence et de mon service à Caritas. Le week-end se passe dans la communauté de paroisses Rives du Nouveau Bassin où se trouve le curé Claude Muslin. De plus, je loge dans une colocation de 7 chambres appartenant à la paroisse Sainte Jeanne-d'Arc. Comme la colocation se trouve à proximité de l'église, j'aime beaucoup prier la liturgie des Heures dans cette belle église construite entre 1933 et 1935.


Maître-autel de l'église Sainte Jeanne-d'Arc

Je suis présent à Caritas 35 heures dans la semaine. Mes activités consistent principalement à aider les bénévoles lorsqu'il y a besoin d'une personne : pour la réception, l'accueil-écoute (où nous écoutons le demandeur pour au mieux l'orienter pour, comme le dit la devise de Caritas, « remettre l'homme debout »), l'accompagnement des achats avec les bénéficiaires, le tri des denrées livrées par la Banque Alimentaire, la préparation du café pour la salle d'attente, etc... Dernièrement, suite au départ d'un salarié, j'ai reçu la responsabilité de la gestion du planning épicerie et de la préparation des dossiers pour le jour de l'épicerie. Cela nécessite une attention particulière, puisque environ 75 personnes bénéficient de l'épicerie sociale.

Ce qui me marque beaucoup à Caritas est le dévouement des 156 bénévoles. Étant présent toute la semaine, cela me permet de discuter avec la plupart d’entre eux. Des liens se sont formés très rapidement. Chaque bénévole vient avec ce qu'il est, et agit avec une grande vérité, ainsi il n'y a pas de superficialité et d'hypocrisie dans nos échanges, ce qui m'impressionne beaucoup. Outre la richesse des personnalités, chaque bénévole a un parcours de foi bien différent. Il y a des bénévoles qui sont à Caritas pour exercer la vertu théologale de la Charité. Il y en a également qui ont été déçus par l’Église, car ils ont eu de mauvaises expériences avec des chrétiens. Cependant, il est clair que chaque bénévole, consciemment ou non, est guidé par l'Esprit, car Caritas est un lieu où on se laisse façonner par le Christ et son Esprit. Les discussions avec les bénévoles et les accueillis me permettent surtout de me laisser enseigner par eux et découvrir l'autre, qui est à l'image de Dieu et donc me laisser enseigner par Lui.



L'accompagnement des achats à l'épicerie sociale

Enfin, la vie à Caritas, la vie dans la colocation et la vie paroissiale ne serait que du pur activisme si tout ce que je faisais n’était pas centré sur le Seigneur, mon rocher. Ainsi j'essaye au mieux de prier les différents offices de la journée et de vivre l'eucharistie quotidienne qui est l'achèvement de ma journée de travail. « Le moment est venu de réaffirmer l’importance de la prière face à l’activisme et au sécularisme dominant de nombreux chrétiens engagés dans le travail caritatif. Bien sûr, le chrétien qui prie ne prétend pas changer les plans de Dieu ni corriger ce que Dieu a prévu. Il cherche plutôt à rencontrer le Père de Jésus Christ, lui demandant d’être présent en lui et dans son action par le secours de son Esprit. La familiarité avec le Dieu personnel et l’abandon à sa volonté empêchent la dégradation de l’homme, l’empêchent d’être prisonnier de doctrines fanatiques et terroristes. Une attitude authentiquement religieuse évite que l’homme s’érige en juge de Dieu, l’accusant de permettre la misère sans éprouver de la compassion pour ses créatures. Mais celui qui prétend lutter contre Dieu en s’appuyant sur l’intérêt de l’homme, sur qui pourra-t-il compter quand l’action humaine se montrera impuissante ? » (Benoît XVI, encyclique Deus caritas est n°37) 

Adrien Schneider, séminariste

Vidéo sur l'Espace Caritas Drouot : https://www.youtube.com/watch?v=Bu4neiqUOxs .


samedi 1 avril 2017

WEEK END D’ANNEES 1A ET 2A DU 24 AU 26 MARS 2017

Du samedi 25 au dimanche 26 mars 2017, nous avons vécu un temps de récollection que nous nommons traditionnellement « Week End d’année ».  Elle a eu lieu à l’Abbaye Notre Dame de Baumgarten sous la direction de notre responsable d’année le Père Didier Dehan. Nous bénissons le Seigneur de nous avoir permis de vivre ce temps de ressourcement spirituel et fraternel. Ce n’est qu’avec ce chant de joie et cette mélodie de fierté que nous allons vous exprimer, chers lecteurs, tout ce que nous avons pu vivre durant ces deux jours dans la demeure silencieuse des sœurs Cisterciennes d’Ergersheim.

L’homme a besoin autant de pain que de beauté où  la nature affermit et guérit le corps et l’âme. Nous avons tous été frappé par la couleur de la région, magnifique ! L’hospitalité des Sœurs cisterciennes et l’endroit nous ont convenu pour bien vivre ce temps autour du thème « vocation sacerdotale ».  Nous avons eu  la chance d’entendre le témoignage de deux prêtres diocésains alsaciens : le Père Charles Hochnedel et le Père Jauffrey Walter, respectivement prêtre en retraite avec soixante-quatre ans de sacerdoce et curé de Molseim avec neuf ans de sacerdoce. Notre directeur d’année nous a parlé du prêtre « disciple-missionnaire » dans la perspective de la nouvelle Ratio Fundamentalis promulguée le 8 décembre 2016. Comme il est beau de voir défiler sous nos yeux toutes ces générations de prêtres qui ne cessent d’œuvrer dans la vigne du Seigneur ! Nous sommes joyeux et fiers !

Le Pape Paul VI souligne : « Une Eglise qui n’évangélise pas n’a pas sa raison d’être ». La ligne de l’Eglise c’est de proposer la personne de Jésus-Christ. L’évangélisation doit être une priorité. La mission ne fait que commencer. Les PP. Hochnedel et Jauffrey nous ont apporté beaucoup de lumière à propos du sens concret que prend le message évangélique par le témoignage de ce qu’ils vivent en paroisse. Pour eux, la mission en Alsace demande beaucoup de foi, d’accueil des autres, elle demande aussi d’être capable de prendre des initiatives. Car le prêtre est là pour nourrir la foi des autres et le sens de la vie des autres.  Les deux prêtres que nous avons rencontrés nous ont invités à donner une grande place à la prière, et à nous laisser former avec le Christ.

Il en va ainsi du « disciple-missionnaire ». Le disciple est celui qui est appelé par le Seigneur à être avec lui, à le suivre et à devenir missionnaire de l’Évangile. Donc, devenir un disciple-missionnaire du Christ, c’est être à l’écoute de sa parole pour la mettre en pratique, en le suivant dans son Eglise, en demeurant longuement avec lui dans l’oraison silencieuse, la lectio divina, en partant à la découverte de l’Eglise locale, en choisissant une forte implication dans la vie communautaire, et par la fréquentation assidue de l’Eucharistie.

                                                             Nahum Guenael POULARD
                                    Séminariste de la société des prêtres de Saint-Jacques à Strasbourg





De nouveaux lecteurs institués au Grand séminaire

Le lundi 20 mars 2017, en la fête de saint Joseph, quatre de nos confrères ont été institués lecteurs au cours de l’eucharistie présidée par le chanoine Jean-Luc LIÉNARD, vicaire général de notre diocèse. Nahum, Amoce, Godefroid, Maxime ont accepté de témoigner individuellement de la grâce de pouvoir vivre ce ministère.

Nahum : « C’est avec une grande joie que j’ai accueilli ce ministère de lecteur que l’Eglise me confie. J’ai été frappé par la solennité du rituel de l’institution et par le fait que je m’engageais pleinement au service du peuple de Dieu à travers ce ministère. Toute cette liturgie m’a permis de prendre conscience que je franchissais une étape de maturation vers le sacerdoce ».

Amoce : « Je suis très heureux d’être devenu lecteur. A travers ce ministère, j’approfondis ma relation à la Parole de Dieu. C’était d’ailleurs, pour  la première fois que je participais  à une institution à un ministère, et c’était la mienne.  Cette institution m’a fait prendre  conscience  davantage de la joie qu’il y a à transmettre fidèlement la Parole de Dieu à mes frères et sœurs ».

Godefroid : « Le rituel de l’institution au lectorat m’a ému. J’ai conscience que c’est un premier pas pour moi vers le sacerdoce. Après deux années au séminaire, j’aperçois mieux l’importance de la Parole de Dieu dans ma vie. Et maintenant que je suis institué lecteur, je désire annoncer la Parole de Dieu, particulièrement dans mon milieu d’insertion à la pastorale des sourds et malentendants.

Maxime : « Le moment de mon institution comme lecteur a été marquant pour moi et mes proches qui étaient venus s’y associer. J’ai ainsi vécu une première étape dans ma marche vers le sacerdoce. J’ai été saisi par le moment où le célébrant m’a remis le lectionnaire. J’ai senti la confiance que l’Eglise m’accordait pour annoncer cette Parole. L’institution à ce ministère m’a confirmé dans le chemin déjà commencé à la suite du Christ !


                                               Propos recueillis par Jean Paul AKA-BROU (5ème année)


mercredi 1 mars 2017


Sœur Raphaëlla, 11 ans au service de notre séminaire

Dans l’existence, il nous arrive souvent de découvrir que la vie n’est pas uniquement les soucis quotidiens, les empressements de chaque jour, les vicissitudes du temps, et les bouleversements de tout genre. Nous percevons son origine en Dieu lui-même, source de toute vie. Cela fait s’étant ses créatures, nous ne cesserons jamais de célébrer la vie. Elle est un cadeau, un don gratuit que nous devrions accueillir et vivre avec tant de joie et de reconnaissance. L’évocation de ces deux termes, « joie » et reconnaissance », vient-elle chez nous d’un constat en ce sens ?

Sœur Raphaëlla  (à gauche )

Joie et reconnaissance, c’est ce que nous avons vécu en marquant les 11 années de présence, de  disponibilité et de bénévolat de Sœur Raphaëlla à l’accueil du Grand Séminaire Sainte Marie Majeure de Strasbourg. Un dîner de fête chaleureux et convivial a été préparé en son honneur, en présence de notre supérieur le Révérend Père Jean-Claude Reichert et de nos principaux directeurs d’année. Nous voulions exprimer à sœur Raphaëlla notre profonde gratitude.  Merci et Bravo. Merci et Bravo. Nous avons aussi été heureux de recueillir son témoignage. «  Je prie toujours pour l’Eglise du Christ ainsi que ses prêtres et les séminaristes en formation », nous a-t-elle dit.  Sa dévotion, son sourire, sa disponibilité, son cœur de mère, voilà ce qu’elle a pu semer durant son passage au séminaire.

« Un grand champ à moissonner, une vigne à vendanger, Dieu appelle maintenant pour sa récolte. » Sœur Raphaëlla part pour une autre mission. Elle va vendanger dans les vignes du Seigneur à Lourdes. Elle accueille son nouveau champ d’apostolat avec joie et puisque la reconnaissance est la mémoire du cœur, nous lui exprimons encore notre profonde gratitude. « Va plus loin, car la route est à peine commencée ».


Nahum Guenaël POULARD, séminariste de la Société des prêtres de Saint-Jacques à Strasbourg.




Le Seigneur appelle...

Le Seigneur appelle...

« Le Seigneur appelle. Il appelle chacun de ceux qu’Il veut voir devenir prêtres. Peut-être y a-t-il ici plusieurs jeunes qui ont entendu cet appel dans leur cœur, l’envie de devenir prêtres, l’envie de servir les autres dans les choses qui viennent de Dieu, l’envie d’être toute leur vie au service pour catéchiser, baptiser, pardonner, célébrer l’Eucharistie, soigner les malades... et toute leur vie ainsi. Si certains de vous ont senti cette chose dans leur cœur, c’est Jésus qui l’a placée là. Prenez soin de cette invitation et priez afin qu’elle grandisse et porte du fruit dans toute l’Église. » Pape François (catéchèse du 26 mars 2014)

Pour aller plus loin, prendre contact avec un prêtre qui pourra vous aider à voir clair, à discerner ce à quoi le Seigneur vous appelle: vocations@diocese-alsace.fr

mardi 14 février 2017

Insertion apostolique à l’aumônerie catholique
des sourds-muets

Godefroid Ngoma est séminariste en deuxième année. Dans le cadre  de sa formation il a une insertion apostolique les week-ends à l’aumônerie diocésaine des sourds-muets à Strasbourg. Il a accepté de témoigner de cette expérience.

 En quoi consiste votre insertion auprès des sourds-muets ?

Ma présence à l’aumônerie des sourds-muets consiste à aider l’aumônier dans sa pastorale. Concrètement nos activités tournent autour de la catéchèse, la liturgie, la visite des malades, les rencontres et récollections entre les différentes paroisses du diocèse où se trouvent des sourds.  Notre activité comporte aussi des rencontres œcuméniques des sourds-chrétiens de Strasbourg.

Quels bénéfices vous apporte cet apostolat dans votre vie de séminariste ?

Je dois avouer que je vis actuellement une bonne expérience pour ma vie de futur prêtre. Avant même que je ne décide de rentrer au Grand séminaire de Strasbourg, j’étais habité par le désir de participer à l’apostolat des sourds-muets. C’est l’année dernière, lors du bilan annuel, j’ai demandé au Supérieur et à mon directeur d’année, si je pouvais être affecté à l’aumônerie des sourds-muets pour mon insertion apostolique. Humainement j’apprends beaucoup de mes frères sourds-muets dans la prière et les activités qui sont organisées. C’est pour moi une manière de témoigner de la présence du Christ au milieu de personnes vivants avec un handicap. Au final, on découvre la joie de marcher ensemble en enfants de Dieu.

Est-ce que le fait que vous soyez séminariste influe sur votre insertion apostolique ?


Non, je ne dirai pas qu’être séminariste influe sur ma manière d’être présent auprès des sourds-muets. Je suis au milieu d’eux comme un frère d’abord.  Je viens tout simplement en baptisé parler de l’évangile. Cependant, il est vrai que le fait d’être séminariste me pousse à imiter le Christ serviteur, venu pour servir ses frères et non pour se servir. Ma présence est d’abord celle d’un chrétien auprès d’autres chrétiens. Avec eux, j’ai la joie de me mettre à l’écoute du Seigneur. Avec eux nous cheminons tous en disciples du Christ !

                                                                      Propos recueillis par Jean Paul AKA-BROU (5ème année)


vendredi 10 février 2017

Les religieuses du séminaire


Sœur Josette Ensch et sœur Marie-Céline Fuchs, religieuses de la Charité, font partie de la communauté du Séminaire depuis maintenant 15 ans. Mais au sein de notre Séminaire diocésain, la présence de la vie religieuse à l’école de saint Vincent de Paul remonte à plus de 150 ans. Il y a 40 ans il y avait encore cinq  religieuses au Séminaire qui s’occupaient d'une très grande communauté de séminaristes. Mais aujourd'hui les sœurs ne sont pas moins indispensables, malgré une communauté plus petite. Durant une petite discussion, un mercredi soir, j'ai pu en savoir plus sur ce que vivaient les sœurs de la Charité dans notre maison.

Sœur Marie-Céline Fuchs (à gauche) et Sœur Josette Ensch (à droite)


Nos deux religieuses sont d'abord une présence priante, car la croissance d'un séminariste tient pour beaucoup de sa croissance spirituelle grâce à une bonne disposition du cœur et une prière constante. Les sœurs sont aussi au Séminaire un témoignage vivant de vie consacrée, par leur vie donnée à Dieu et aux autres. Leur présence féminine est encore une richesse qui contribue à l'unité de la communauté : sœurs, séminaristes, Pères directeurs. Les sœurs échangent aussi avec les prêtres formateurs pour le discernement des vocations, car le regard féminin complète celui des Pères. Elles sont présentes avec nous aux offices, aux repas, aux conférences et aux fêtes. Plus concrètement, les sœurs participent aux tâches de la vie courante, comme le fleurissement de la maison, le rangement en cuisine, la préparation des fêtes, ou encore des tâches de coutures particulièrement appréciées dans une maison d’hommes.

Après ce regard formel, il faut ajouter que les sœurs gardent des contacts avec des prêtres qu’elles ont connus durant leurs années de formation au Séminaire. De temps en temps, m'a-t-on confié, quelques jeunes prêtres viennent déjeuner chez les sœurs afin de discuter de leur intégration dans la vie en paroisse. Cela donne beaucoup de joie aux sœurs, de voir de jeunes séminaristes devenus prêtres, eux pour qui les sœurs ont tant priés. Il y a là une certaine forme de maternité spirituelle que les sœurs exercent au milieu de nous.

Les sœurs de la Charité sont au Séminaire une présence féminine précieuse, qui apportent une approche différente et complémentaire sur le parcours des séminaristes, qui nous aident à devenir des prêtres biens formés, aussi bien humainement que spirituellement.


Que dans cet article, elles soient vivement remerciées pour leur présence, leur prière, leur patience et leur service constant.

                                                                                                                    Anthony RIEN (5ème année)
Prier pour l’unité des chrétiens !

Dans le cadre de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, notre communauté du séminaire a eu la chance d’aller prier avec nos frères chrétiens grecs-orthodoxes dans leur église à la Krutenau. Nous y avons retrouvé Georgios qui loge chez nous au Séminaire le temps de ses études. Après la prière, nous avons pu échanger avec le Père Christos Filiotis, prêtre en charge de la paroisse grecque orthodoxe. Sébastien Higelin, séminariste en 5ème année a accepté de revenir sur cette rencontre.

Père Jean-Claude Reichert, supérieur du Grand séminaire de Strasbourg (à gauche)
et Père Christos Filiotis, prêtre en charge de la paroisse grecque orthodoxe à Strasbourg (à droite)


Comment avez-vous vécu ce temps de prière avec les orthodoxes ?

Les responsables de la communauté grecque orthodoxe nous ont fait participer à leur prière de Vêpres de manière active. Ils nous ont demandé de lire un psaume. Ils nous ont aussi chargés d’une lecture. Nous y étions pleinement actifs. Nous avons prié ensemble notre unique Dieu et Seigneur. Leur office me semble plus étoffé que le nôtre. Il est de ce fait beaucoup plus long. J’ai d’ailleurs constaté qu’ils chantaient en monodie, c'est-à-dire à une seule voix, alors que les orthodoxes russes chantent en polyphonie, à plusieurs voix.

Qu’est-ce que vous avez retenu du temps d’échange avec le Père Filiotis ?

J’ai découvert que l’unité des églises orthodoxes est plus précaire que ce que je pensais. J’ai observé qu’il y a certaines tensions vives entre le patriarcat de Constantinople et celui de Moscou. Nous avons appris  le demi-échec du grand synode orthodoxe qui a vu la non-participation de certains responsables orthodoxes. J’ai été surpris par ces problèmes d’unité qui minent nos frères orthodoxes.

Chapelle des grecs-orthodoxes à Strasbourg

Que vous pouvez-vous dire du temps convivial qui a suivi le temps d’échange ?

La communauté orthodoxe nous a accueillis très chaleureusement. Ils ont tout fait pour que nous soyons à l’aise. Ils nous ont offert une collation qui a permis de vivre des échanges plus informels. Après la prière nous avons donc pu toucher quelque chose de ce qu’ils vivent au quotidien.

Qu’est-ce qu’une pareille rencontre vous apporte dans votre vie de séminariste ?

Je crois qu’il est important que nous ayons une vision du christianisme plus large que celle de notre seule Eglise catholique. Il est important d’avoir le souci de prier et d’œuvrer pour l’unité des chrétiens. Comme le Christ l’a dit lui-même «  que votre unité soit parfaite afin que le monde croit que le Père m’a envoyé » (Jn17, 21). Ce temps de rencontre a marqué positivement notre communauté de séminaristes.

                                                             Propos recueillis par Jean Paul AKA-BROU ( 5ème année)

mercredi 11 janvier 2017

La joie de fêter en communauté !



Le jeudi 15 décembre, la communauté du Grand-Séminaire de Strasbourg s’est retrouvée pour anticiper la fête de Noël au cours d’une soirée de fin du semestre.
Tout a commencé par les préparatifs de cette soirée, quand le Supérieur, le Père Reichert, a émis le souhait qu’un séminariste se porte volontaire pour en être le président. L’un des séminaristes s’est donc proposé pour la conduite de cet événement, si capital dans la vie de notre communauté.
Le jeudi 15 décembre au matin, l’emplacement de l’arbre de Noël a été choisi. Les séminaristes présents dans la maison ont mis en place cet arbre manifestant la joie de la naissance de Jésus. Après le repas de midi, un appel a été lancé à ceux qui n’avaient pas d’examens à présenter à l’université de Strasbourg, afin qu’ils prêtent main forte pour la décoration de l’arbre et à la mise en  place la crèche, signe de la naissance de l’Emmanuel, Dieu parmi nous. Les deux religieuses de la communauté, sœur Josette et sœur Marie Céline, se sont montrées dynamiques pour préparer cette soirée : en plus de leurs autres activités, elles ont participé à la décoration de l’arbre de la nativité.
C’était une joie de voir les séminaristes préparer cet évènement. Chacun a donné du sien pour la réussite de la soirée. Après la décoration, les jeux de lumières brillaient dans l’arbre de Noël, nous rappelant l’étoile suivie par les trois rois mages pour se diriger vers l’étable où était né le Sauveur. Près de l’arbre se trouvait la crèche, invitant les uns et les autres à une attitude d’adoration et de contemplation des réalités divines. A côté, étaient placés deux paniers où chacun de nous était invité à déposer son cadeau destiné à l’un des membres de la communauté, tiré au sort les jours précédents. Soulignons que quelques membres du personnel du Grand-Séminaire étaient invités à prendre part à cet évènement semestriel, en témoignage de reconnaissance et de remerciement pour leur service. Le soir, pour bien marquer cette fin de semestre, la communauté a commencé par la prière des vêpres. Faisant mémoire de sainte Lucie, la communauté du Grand-Séminaire a remercié le Seigneur pour sa protection tout au long de ce premier semestre arrivé à son terme. Après la prière, toute la communauté s’est retrouvée autour du Supérieur du Grand-Séminaire qui a fait le bilan semestriel. On retient de ce bilan que le semestre s’est passé de façon sereine, sous le signe d’une réelle paix entre les membres, ce qui nous plonge dans une attitude d’action de grâce pour la présence du Seigneur au sein de notre communauté. Chaque membre a été remercié par le Père Supérieur pour sa participation dans la vie concrète du séminaire, surtout dans les tâches qui incombent à chacun. Ceci l’a conduit à rappeler des éléments de la nouvelle « ratio » que la Congrégation romaine pour la Clergé venait de faire paraître en la fête de l’Immaculée Conception, en particulier le portrait-robot des prêtres de demain.
Après cette belle rencontre, la communauté s’est dirigée vers la salle à manger pour partager le pain du soir, et aussi passer un temps de détente avec les activités préparées pour assurer la convivialité entre nous. Là se trouvait déjà le personnel du Grand-Séminaire, invité à cette  soirée.
Les séminaristes ont agrémenté la soirée par des saynètes, des histoires drôles, des chants et de la musique. Les deux séminaristes haïtiens présents à la communauté nous ont proposé deux chants en créole. Deux prêtres et un séminariste vietnamiens nous ont aussi permis de chanter Noël en vietnamien. D’autres séminaristes sont intervenus, çà et là, pour marquer la soirée.
Le moment fort de la soirée fut celui dédié à monsieur Antoine Bossard, intendant au Grand-Séminaire depuis 1989, après une carrière au sein de l’armée. Il a eu à rendre de grands services au sein du séminaire dans la maintenance et le suivi e nombreux chantiers. Après 27 ans de service, il a jugé bon de prendre sa retraite pour une autre expérience de vie. Pour le remercier, un des séminaristes lui a rendu hommage en retraçant l’essentiel de son parcours de vie. Nous avons découvert qu’au cours des 27 années passées au séminaire en tant qu’intendant, monsieur Bossard a vu passer plus de 236 séminaristes dont certains sont devenus prêtres et même évêques.
Dans son allocution, le Père Supérieur n’a pas hésité à saluer le courage et le sens du travail de Monsieur Bossard. Il lui a fait cadeau d’un tableau représentant un arbre, signe du premier geste qu’ils ont réalisé ensemble au moment de la prise de fonction du Supérieur : celui de planter un arbre dans la cour du séminaire. Les séminaristes ont également offert à  monsieur Bossard des cadeaux qu’il a reçu avec émerveillement. De son côté, notre héros du soir a salué tout le monde par des remerciements, expressions de son cœur.
Pour marquer la fin de la soirée, tout le monde s’est dirigé vers l’arbre de Noël pour chanter « Il est né le divin enfant… », saluant ainsi la naissance du Seigneur dans notre monde, et surtout dans nos cœurs. Il y eut ensuite le partage des cadeaux et l’on pouvait entendre çà et là, les gens s’échanger les vœux les meilleurs pour les fêtes qui se pointent à l’horizon. Avec le chant « Les anges dans nos campagnes… » toute la communauté du Grand-Séminaire a montré sa joie de Noël dans un beau climat de communion ecclésiale. La bénédiction donnée par le Père Supérieur a clôturé la soirée.
Ce moment fut un moment de vraie joie. A vous tous qui fréquentez notre Blog, nous souhaitons que l’Emmanuel, Dieu, vous apporte la paix et la joie, ainsi qu’à vos familles, et que l’année nouvelle 2017 soit une année d’accomplissement pour vous.
                                                                                                     Blaise Bakulu Madila