mardi 19 novembre 2013

Fête patronale du Grand Séminaire de Fribourg en Brisgau (Allemagne)

A l’invitation du Supérieur du Collegium Borromeum de Fribourg, Mgr Mickaël Gerber, devenu tout récemment évêque auxiliaire pour le diocèse de Freiburg, une petite délégation de notre Séminaire diocésain s’est rendue à la fête patronale du Séminaire de Fribourg, le dimanche 10 novembre.

De gauche à droite : P. Christian Hess, P. Muslin, Mgr Mickaël Gerber.

Le Séminaire de notre diocèse voisin outre-Rhin est placé sous le patronage de Saint Charles Borromée. Comme notre Séminaire de Strasbourg se prépare à vivre un pèlerinage sur les pas de ce grand saint au mois de mai prochain, cette démarche a pris cette année une couleur toute particulière.

 
La messe, rehaussée par l’accompagnement musical de cuivres retentissants, fut présidée par Mgr Gerber, entouré d’une quinzaine de concélébrants, en présence de familles des séminaristes. C’est Mgr François Eisenbach, évêque auxiliaire émérite de Mayence, qui en assura l’homélie.

Le repas qui réunissait environ 120 personnes, fut suivi d’un diaporama retraçant l’expérience d’école biblique en Terre Sainte que le Séminaire de Fribourg propose chaque année aux séminaristes de 1ère semaines.

Nous avons également profité de cette journée pour visiter la cathédrale de Fribourg, un joyaux du gothique allemand, avec ses nombreux trésors artistiques.

A la faveur de notre visite, nous avons appris la nomination du P. Christian Hess, comme futur Supérieur du Séminaire de Fribourg à partir du second semestre de cette année universitaire. Le P. Hess, bon francophone, est habitué aux visites que le Séminaire de Fribourg nous rend à l’occasion de notre propre fête patronale et nous nous réjouissons de pouvoir le saluer à nouveau dans notre maison.
 

P. Muslin et Sébastien Higelin

dimanche 3 novembre 2013

« Soirée européenne » au Grand Séminaire Sainte Marie Majeure de Strasbourg



De passage à Strasbourg, le mardi 22 Octobre, Monsieur l’Abbé Patrick DALY (ci-contre), Secrétaire Général de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté Européenne-http://www.comece.org/ ), nous a fait l’honneur de venir nous rendre visite au Grand Séminaire. Nous avons eu la joie de l’écouter nous parler de la place et du rôle de l’Eglise catholique au sein des institutions européennes.
Cette « soirée européenne » a heureusement prolongé le séjour que nous avions effectué à Bruxelles en Février 2013, lorsque nous avions nous-mêmes rendu visite aux membres de cette institution (voir sur l’article publié à ce sujet sur notre blog).
Notre soirée avec monsieur l’abbé DALY a commencé avec la démarche de nous placer tous sous le regard de Notre Seigneur avec la « prière pour l’Europe » du Cardinal Carlo Maria Martini. Notre hôte s’est alors présenté dans son parcours personnel. Irlandais d’origine, l’abbé DALY a d’abord étudié la philosophie et l’histoire à l’Université de Dublin. Puis une bourse d’étude lui permet de partir étudier à l’université de Leuven (Belgique) où il obtiendra un doctorat en histoire médiévale. Devenu traducteur pour les institutions européennes, un prêtre de Birmingham le présente à Mgr Maurice Couve de Murville, l’archevêque de ce diocèse qui lui demande de travailler avec lui. Peu de temps après, il rentre au Séminaire à Rome où il effectuera toute sa formation pour l’archidiocèse de Birmingham. Après avoir travaillé un temps à la COMECE comme secrétaire de Mgr Couve de Murville alors délégué de la COMECE pour la conférence épiscopale anglaise (1992-2001), il devient curé dans le diocèse de Birmingham. C’est en octobre 2012, que le Cardinal Reinhard MARX, archevêque de Munich et président de la COMECE, lui annonce que le Saint Siège l’a nommé Secrétaire général de cette institution d’Eglise. M. l’Abbé DALY a officiellement pris ses fonctions en mars 2013.
Notre conférencier a ensuite enchaîné une présentation de la COMECE, « une expression institutionnelle de la présence de l’Eglise historiquement définie » tout en revenant sur les grandes intuitions de l’idée européenne, son fondement dans les valeurs chrétiennes et l’enseignement social de l’Eglise (La cause en béatification de Robert Schumann, un des fondateurs de l’Europe, est instruite à Rome). Depuis la création de l’Union européenne en 1957, avec le traité de la CECA (traité de la Communauté Européenne du charbon et de l’acier), l’Eglise catholique a un regard bienveillant vis-à-vis de cette construction européenne, au sein des institutions de laquelle elle va petit à petit se faire une place, jusqu’à ce qu’en 1993, sur proposition des allemands, la COMECE obtienne un caractère permanent auprès des institutions européennes à Bruxelles. Aujourd’hui la COMECE compte 28 membres, c’est-à-dire 28 délégués des différentes Conférences nationales des évêques des pays européens. Pour la France, la Conférence des Évêques a récemment désigné Mgr Jean-Pierre GRALLET, Archevêque de Strasbourg.
Le rôle de la COMECE est selon les termes de M. l’Abbé DALY, « un pont entre l’Eglise et l’Union Européenne ». Elle intervient dans de nombreux dossiers comme par exemple les questions socio-économiques, les questions de justice et de paix, les questions d’immigration et d’intégration », les questions relatives aux relations entre l’Eglise et les Etats, et les questions touchant à la dignité de la personne humaine etc.….
Notre soirée s’est achevée avec la prière commune des Complies à la Chapelle. Nous avons confié l’Europe, ses membres et le processus de sa construction, à Notre Seigneur Jésus Christ par l’intercession de la Vierge Marie, en reprenant notamment « la prière pour l’Eglise en Europe » du Bienheureux Jean-Paul (Exhortation apostolique Ecclesia in Europa, 28 juin 2003), dont nous faisions, avec toute l’Eglise, mémoire ce mardi-là.
« Marie, Aurore d’un monde nouveau, montre toi la Mère de l’espérance et veille sur nous ! Veille sur l’Eglise en Europe : qu’elle soit transparente à l’Evangile ; qu’elle soit un authentique lieu de communion ; qu’elle vive sa mission d’annoncer, de célébrer et de servir l’Evangile de l’espérance pour la paix et la joie de tous. » (Pape Jean-Paul II)

Xavier Garbit, séminariste en 5ème année



mardi 22 octobre 2013

Un nouveau directeur au Grand Séminaire de Strasbourg


Cette année, la rentrée au Grand-Séminaire est marquée par l’arrivée d’un nouveau directeur spirituel. Le père René Fischer étant envoyé à la paroisse Saint-Aloyse de Neudorf. Mgr Grallet a nommé le Père Frédéric Trautmann comme successeur.
Originaire de Dorlisheim, il est né en septembre 1979 dans une famille mixte catholique protestante luthérienne. Sa vocation commence à l’âge de sept ans par le noble engagement de servir à l’autel. Il découvre les joies et les doutes d’aller servir à l’église. Cette fidélité au Seigneur à tout naturellement abouti au questionnement : « Pourquoi ne ferai-je pas comme Monsieur le Curé ».
Le mûrissement de cette question a été facilité par un stage au Grand-Séminaire, lorsqu’il était au Collège en classe de troisième. Ce qui était accompli dans le cadre du « stage en entreprise » prescrit par les règles scolaires devint la voie par laquelle la Providence lui a permis de discerner sa vocation.



Il entre effectivement au Grand-Séminaire de Strasbourg après l’examen du baccalauréat. Il effectue une partie de ses études à l’Université de Fribourg. En juin 2004, il devient diacre stagiaire au Mont-Sainte-Odile pour assurer les conférences spirituelles auprès des Adorateurs du Saint-Sacrement, l’accueil des groupes de jeunes retraitants en vue d’un sacrement, l’animation des offices et des temps de prière. Il a été ordonné prêtre par Mgr Joseph Doré, archevêque de Strasbourg, le dimanche 26 juin 2005 en la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg.
Après son ordination sacerdotale, il est nommé vicaire dans la Communauté de paroisses de Benfeld et environs jusqu’en août 2008. Puis jusqu’en septembre 2010, il est chapelain et directeur-adjoint au Mont-Sainte-Odile et obtient son doctorat en théologie.
De septembre 2010 à août 2013, il est curé de la Communauté de paroisses Saint-Erasme du Piémont du Bernstein comprenant les paroisses de Blienschwiller, Dambach-la-Ville, Epfig et Nothalten. Il poursuit ses activités de recherche en théologie morale fondamentale et intègre l’Association européenne de théologie catholique (AETC-France). Il est aussi conseiller religieux auprès de l’Association des Guides et Scouts d’Europe depuis 2006.
Le P. Frédéric Trautmann aborde avec confiance et sérénité sa nouvelle mission même si ce fut surprenant pour lui de quitter son ministère paroissial. Il connaît l’importance de former les futurs prêtres à découvrir l’Église comme un lieu d’approfondissement de la connaissance de la personne du Christ. Des caractères différents se confrontent et s’ajustent progressivement pour permettre à chacun de dépasser le stade de sa subjectivité et de ses désirs personnels afin de laisser grandir toujours davantage la volonté aimante du Christ en ceux qu’il appelle à sa suite. Pour le nouveau directeur de la 5ème et 6ème année, un séminaire est une école de vie humaine et chrétienne qui aide à discerner et à répondre à la question de la vocation sacerdotale.

Adrien Schneider, séminariste en 1ère année

lundi 23 septembre 2013

Trois semaines dans une paroisse du Brésil

P.Edvaldo et Xavier
Cet été l’Eglise Catholique a connu l’événement mondial des J.M.J à Rio de Janeiro. On nous dit à longueur de journée que la jeunesse s’éloigne de l’Eglise et notamment de son discours moraliste. Cet événement nous montre des jeunes de 18-30 avec la soif de chercher un sens à leur vie.

A la même période (29 juin au 21 juillet), j’ai eu la grâce de vivre trois semaines au contact des membres de la communauté de paroisse du Sacré Cœur de Jésus située dans la ville de Mariana et alentour. Ce séjour dans le diocèse brésilien de Mariana, le plus historique de l’Etat du Mina Gerais (il a fêté les 300 ans de sa création), a été possible grâce au Père Edvaldo, un ami prêtre que j’ai connu en 2011 dans une paroisse parisienne.








 
le Corcovado: le Christ Rédempteur (Rio de Janeiro)
Pour évoquer ce pays nous devons nous arrêter un instant sur quelques données  chiffrées qui nous présentent le pays et ses spécificités. La superficie du Brésil représente environ 16 fois la France. Il compte 198 millions d’habitants dont 80 % habitent dans les villes. Le salaire minimum est de 660 réals brésiliens ce qui représente 253 euros par mois. Et pourtant le Brésil est un pays riche grâce notamment à ces ressources naturelles comme par exemple les minerais de fers dans l’Etat du Minas Gerais. Mais ce pays est l’un des plus inégalitaires du monde. Les moyens de communications sont totalement inexistant sauf les voitures et les bus (le pays ne compte que quatre grandes routes). La religion catholique est la première religion du pays, mais on y observe une forte montée ces dernières années des églises évangéliques est remarquée. N’oublions pas toutefois qu’un catholique sur deux sur la planète habite en Amérique Latine.



            
 



Ce qui nous aura le plus touché, mon frère et moi, c’est l’accueil que nous ont réservé les brésiliens. Au début de chaque célébration liturgique, sur invitation du célébrant, l’assemblée entonnait à notre attention un chant de bienvenu repris par toute l’assemblée. De même à la fin des Eucharisties dominicales,  l’assemblée souhaite un joyeux anniversaire aux membres de la communauté qui ont fêté leur anniversaire la semaine précédente. Quelle joie de vivre anime ce peuple ! 

Père Edvaldo lors de messe d'anniversaire pour ces 7 ans d'ordination sacerdotale


    

Notre séjour fut ponctué par de nombreuses rencontres avec des paroissiens autour d’un café et même d’un repas. Les portes des habitations sont là-bas toujours ouvertes de façon extraordinaire…. La richesse de ce peuple c’est la joie de vivre malgré les nombreuses difficultés qu’il rencontre dans la vie quotidienne (nous avons été témoins de manifestations ou de barrages routiers pour contester la hausse du coût de la vie). Cet état d’esprit joyeux, nous renvoie à l’exclamation de Saint Paul dans la lettre aux romains : « Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent. » J’ai aussi ressenti un fort désir d’échanges dexpériences entre églises européennes et latino-américaines.

photo de Rio
Ceci avait été entendu par le Cardinal Lienart en 1961. A l’appel du pape Jean XXIII,  il créa au sein de l’épiscopat français un service pour aider prêtres et religieux français à partir en mission en Amérique Latine. Ce service existe toujours et s’appelle « pole Amérique Latine de la Conférence des évêques de France”.

Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes et accompagnateur du « Pole Amérique latine de la Conférence des évêques de France » aime parler « d’Eglises sœurs » en parlant des Eglises de France et d’Amérique Latine. Il évoque l’importance des échanges qui doivent remplacer les rapports de domination tels qu’ils ont pu exister dans le passé. Il ne s’agit nullement d’approuver ou de condamner l’évangélisation de l’Amérique Latine, notamment durant l’âge d’or de l’Espagne et du Portugal au milieu du 16e et du 17e siècle, mais d’affirmer aujourd’hui que nous formons l’Eglise, qui se construit dans  la diversité de nos Eglises locales, avec pour ciment l’unité que nous vivons autour de notre Saint Père, le Pape François…

Alors répondons à l’appel du Christ qui nous dit : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. » (Mt 28,19). Deus abençoe esta terra e este povo !


Xavier, séminariste en 5ème année

églises St François d'Assise (gauche) et du Mont Carmel (droite)











jeudi 19 septembre 2013

Reprise du séminaire pour l’année 2013-14

Foyer de charité d'Ottrott.
Après le temps des vacances, l’heure est venue pour les séminaristes ainsi que pour les prêtres responsables de leur formation de reprendre le rythme habituel de la vie au séminaire. Les années se suivent mais ne se ressemblent pas.
Le Père René Fischer qui jusqu'à maintenant à été le directeur de la 5ème et de la 6ème année a été nommé curé à la paroisse Saint Aloyse du Neudorf. Pour lui succéder, Mgr Grallet a nommé le Père Frédéric Trautmann qui a été jusqu’alors curé à Dambach-la-ville. Pour cette rentrée 2013 le séminaire accueille deux séminaristes en première année et un autre en seconde année. Trois autres séminaristes vivront une année de césure à l’extérieur de notre maison tandis qu’un autre retrouve notre maison à l’issue de la sienne.  

Père Bernard Pitaud, pss.
C’est donc avec ce nouveau visage que la communauté du séminaire a effectué sa rentrée le jeudi 29 août. Comme il est de coutume, elle a commencé à vivre un temps de retraite silencieuse, cette année encore au Foyer de charité d’Ottrott. La prédication a été assurée par le Père Bernard Pitaud, pss. Il a nourri ce temps de retraite de méditations bibliques qui ont favorisé chez chacun le ressourcement dans la prière, l’adoration et la célébration eucharistique. L’éloignement de la ville et la proximité avec la nature a également permis aux séminaristes-retraitants de goûter à l’importance du silence pour une relation au Seigneur plus intense. De cette manière, la communauté du Séminaire a fait sienne l’intention de prière de pape François qui invitait durant le mois de septembre à prier pour la valeur du silence et pour l’évangélisation dans les communautés chrétiennes qui sont victime de persécution.



Salle de conférence, où le Père Pitaud a donné deux enseignements journaliers.











mardi 17 septembre 2013

A partir de septembre, une année de césure pour une mission au Tchad



Au nom de la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC) Francis s’envolera le 2 septembre pour un an au Tchad, l’un des pays les plus pauvres de la planète. Il œuvrera comme professeur de français, d’anglais et de philosophie dans le centre de soutien scolaire « Emmanuel » fondé par la communauté apostolique de Saint-François Xavier. « Au Tchad, à une époque, il y a eu une indiscipline générale avec de la triche et de la corruption. Le gouvernement a remis les choses en place, mais maintenant presque plus personne ne passe le Baccalauréat. Le centre essaie donc de remonter le niveau scolaire, qui est très bas », explique-t-il.
 

Entre excitation et appréhension

Pour Francis Wertheimer, l’Afrique n’est pas une nouveauté : « J’avais déjà effectué une mission de trois semaines, au Bénin, en 2010, juste avant d’entamer ma formation de séminariste pour devenir prêtre, raconte-il. Cela m’avait vraiment beaucoup plu. On apprend à aller au-delà des images négatives véhiculées par les médias. Même si c’est un continent pauvre, il y a une grande richesse humaine là-bas. J’avais été extrêmement bien accueilli. Pour moi ces missions sont importantes, elles me permettent de découvrir un autre monde, différemment que par le tourisme. »
Mais c’est quand même avec une petite appréhension qu’il s’apprête à quitter pendant un an ses proches. « J’ai un peu peur pour la sécurité, même si je serai dans la capitale, N’Djamena, qui est plutôt sûre avec une présence militaire française et un consulat en lien avec les volontaires. » Car même si le Tchad n’est pas un pays officiellement en guerre, les troubles y sont fréquents et les relations avec certains voisins comme le Soudan parfois tendues. « Je me demande aussi comment je vais supporter la chaleur pendant autant de temps… » Le fait qu’il y ait déjà trois volontaires au centre plus quelques autres dans la capitale le rassure tout de même.
 

« Certaines valeurs… »

En plus de son rôle de professeur, Francis sera aussi chargé d’animer des temps spirituels. « En Afrique, la religion reste le ciment de la société et c’est aussi ce qui m’intéresse. Le centre est neutre au sens où il accueille toutes les religions et n’est pas réservé à une communauté, mais il n’y a pas cette laïcité à la française, négative de mon point de vue, qui cherche à éliminer tout ce qui a trait à la religion… » Francis Wertheimer déclare d’ailleurs que sa volonté de découvrir « l’Église universelle » sur d’autres continents a aussi influencé son choix pour l’Afrique.
La DCC, ONG catholique fondée en 1967, accompagne chaque année plus de 500 volontaires dans le monde. Ouverte à tous, elle se charge de trouver des partenaires locaux et d’assurer le lien avec le volontaire. Francis précise « qu’il est tout de même important d’adhérer à certaines valeurs de l’Église, d’autant plus que sur place on est amené à travailler avec eux. Mais durant ma formation j’ai eu l’occasion de rencontrer certains athées même s’ils sont plutôt rares… » La DCC organise ainsi une formation de dix jours visant à préparer les volontaires avec des cours de géopolitique et des conférences sur la santé par exemple. « J’ai eu aussi des cours plus ciblés sur ma destination et sur ma mission : comment tenir une classe ou organiser un cours. »


Ordinations diaconales et presbytérales 2013


Didier Batherosse et Thomas Schmitt

Dimanche 9 juin 2013 Monseigneur Jean-Pierre Grallet a présidé deux ordinations diaconales et deux ordinations sacerdotales en notre cathédrale. Pierre-Hubert Haag et Didier Batherosse sont devenus diacres en vue du sacerdoce. Ils exerceront leur ministère dans leur paroisse de stage respective. Nicolas Tousch et Thomas Schmitt ont été ordonnés prêtres en présence des évêques auxiliaires Mgr Dollmann et Mgr Kratz et avec la participation d’une importante partie du presbyterium d’Alsace. Mgr Grallet a nommé les deux nouveaux prêtres dans la communauté de paroisses du val de Munster pour le premier et dans la communauté de paroisses du pays de saint Materne, sur Ill et Scheer pour le second.

Thomas Schmitt et Nicolas Tousch
















Première messe au Grand Séminaire




Comme le veut la tradition, le jour suivant l’ordination, les deux nouveaux prêtres ont célébré une première messe dans la chapelle du Grand Séminaire de Strasbourg, avant de procéder à la bénédiction des fidèles. Après quoi toute la communauté s’est retrouvée autour d’un repas festif marquant également la fin de l’année. L’émotion était palpable au terme du repas au moment des prises de paroles et des remerciements. Les deux nouveaux prêtres vivaient là leurs derniers instants avec la communauté, après plusieurs années de vie commune, marqués de nombreux souvenirs. Puisse Notre Seigneur Jésus-Christ les accompagner dans leur mission ! Qu’à l’intercession de Sainte Odile et de tous les saints et saintes d’Alsace, ils soient de bons et fidèles serviteurs du Christ.

mardi 25 juin 2013

Célébration des Admissions le 30 mai 2013 à Oberbronn

« Charles et Xavier, ceux qui ont la responsabilité de votre formation, et ceux qui vous connaissent, témoignent en votre faveur : nous pouvons leur faire confiance. Ainsi donc, voulez-vous, en réponse à l’appel du Seigneur, poursuivre votre formation pour acquérir la compétence nécessaire au ministère de prêtre ? » C’est par cette question posée par Mgr Kratz, évêque auxiliaire de Strasbourg que commença le rite de l’Admission parmi les candidats au sacrement de l’Ordre.




Cette étape liturgique qui rythme le cursus d’un séminariste clôturait cette année encore la récollection que le Grand séminaire de Strasbourg accomplissait en fin d’année chez les sœurs du Très Saint Sauveur à Oberbronn (au nord de Strasbourg). Par ce rite, l'Eglise accueille le « oui je le veux » des séminaristes qui font un pas de plus dans leur chemin vers le ministère de prêtre. Elle les appelle à poursuivre ce cheminement en « développant une ferme disposition à servir le Christ Seigneur et son corps, qui est l'Eglise ». Et là encore elle recueille leur ferme disposition à le faire en écoutant leur « Oui, je le veux ».  



Le rite de l’Admission s’achève alors par cette prière : « Charles, Xavier, l’Eglise accueille avec joie votre projet. Ce que Dieu a commencé en vous, qu’il le mène à son terme ! » Nous aussi, avec notre « Amen », nous associons à cette prière et confions ces deux jeunes hommes au Seigneur qui les a appelés.



Le Christ nous dit  "La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux ; priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson." (Mt 9, 37-38).





dimanche 23 juin 2013

Semaine d’immersion dans la zone pastorale « vignoble et vallées »

Rencontre des prêtres
de la Zone pastorale Vignoble-vallées
Accueil, écoute et dialogue. Ces trois termes résument bien la semaine d’immersion que la communauté du Grand séminaire de Strasbourg a vécue du lundi 13 Mai au vendredi 17 Mai 2013.

Depuis 5 ans le Grand séminaire organise tous les deux ans un temps de résidence dans une des 14 zones pastorales du diocèse de Strasbourg. Après la zone du Sundgau en 2009, la zone de Saverne en 2011, ce fut cette année le tour de la zone pastorale « Vignoble et vallées ».

Les futurs prêtres ont là l’occasion de découvrir la réalité humaine, pastorale, économique culturelle du diocèse dans lequel ils vont servir, mais surtout d’aller à la rencontre des chrétiens qui vivent, s’organisent, travaillent et prient sur une portion du territoire alsacien.

Ce séjour a été préparé en concertation avec le P. Christian Renger, curé de Ribeauvillé et responsable de la zone et Mme Geneviève Stirnemann, animatrice de la zone. Un immense merci va à eux pour leur travail d’organisation, et à tous ceux qu’ils ont su gagner au projet de séjour que le grand Séminaire avait à cœur de vivre dans leur zone pastorale.
 
Rencontre avec le personnel
du Centre hospitalier de Rouffach
Les termes d’écoute et d’accueil ont été particulièrement importants à l’occasion de notre visite au Centre hospitalier de Rouffach le mardi 14 mai 2013 au matin.  Nous y avons été accueillis par l’aumônier, Mme Liliane Coulon, qui s’était entouré de Mr Pierre Wesner, directeur de l’établissement, de Mme Nathalie Schneider, psychologue et du Dr Alexis Erb, psychiatre, pour un temps de sensibilisation à la réalité humaine de ce qu’ils appelaient les «coulisses de l’humanité ». La présence d’une aumônerie catholique dans un tel lieu souligne évidemment l’importance de signifier par l’accueil et l’écoute des souffrances humaines la présence du Christ, venu non pour les biens portants mais pour les faibles, les malades et les petits… Cette matinée lançait la semaine de résidence dans la région, mais elle a en même temps donné le ton de toute la semaine, tant ce moment fut riche, sur le plan de la découverte, mais aussi sur le plan spirituel et humain.

Célébration à la paroisse de Wettolsheim

Vêpres avec les Sœurs dominicaines à Orbey












L’après-midi fut consacrée à vivre en quatre groupes l’expérience des propositions diverses que font les équipes locales du Service des réalités du tourisme et des loisirs dans la région particulièrement attractive de la Route du vin, à Eguisheim, Soultzmatt, Turckheim et Soultzbach, avant que l’eucharistie du jour ne nous réunissent avec les paroissiens de Wettolsheim qui avaient à cette occasion organisé une soirée de rencontre entre les séminaristes et les jeunes de cette communauté de paroisses.

Rencontre du curé Albert Ketterer à Lapoutroie
La journée de mercredi nous transporta dans la réalité spécifique des vallées vosgiennes, avec la découverte d’une pastorale en habitat dispersé autour d’Orbey et la particularité œcuménique prononcée dans la vallée de Munster. Dialogue, écoute et accueil sont des termes qui prennent tout leur sens lorsqu’on découvre le mouvement œcuménique qui se développe dans cette région avec le « Fonds de solidarité de la vallée de Munster ».  Cette association de solidarité existe depuis 2000 à l’initiative des paroisses catholiques et protestantes en partenariat avec les travailleurs sociaux. L’objectif est de venir en aide financièrement, d’une manière ponctuelle et rapide, aux personnes nécessitant un secours d’urgence en suscitant, promouvant et soutenant des actions sociales de nature à développer la solidarité dans la vallée. Ce lieu géographique subit de plein fouet la crise économique avec la fermeture de nombreuses entreprises et le développement du chômage. Face à la situation, catholiques et protestants n’ont pas voulu baisser pas les bras et ont choisi de réunir leurs forces autour de Mr le Chanoine Jean Louis Hug et de Mr le Pasteur Rémy Stahl. La soirée permettait de renforcer encore les liens à l’occasion d’un dîner pris chez l’habitant.

Rencontre à la paroisse de Munster
et présentation de l'association caritative
œcuménique du Fonds de solidarité
Célébration à la paroisse de Lapoutroie
















La matinée de jeudi nous donna l’occasion d’un temps de rencontre avec les sœurs de la divine providence de Ribeauvillé. Cette congrégation fut créée en 1783 par un prêtre diocésain, l’abbé Kremp. Les statuts furent approuvés en 1807, en 1954 la congrégation s’implanta en Afrique et en 1963 les premières sœurs africaines firent leurs vœux. Cette congrégation compte aujourd’hui encore 402 sœurs, mais avec une moyenne d’âge de 75 ans.  La plus jeune est africaine et a 26 ans. La doyenne demeure à Ribeauvillé et a 104 ans. Ces religieuses enseignantes ont profondément marqué l’histoire du diocèse de Strasbourg car elles étaient présentes dans nombre d’écoles élémentaires d’Alsace. 

Rencontre avec des paroissiens engagée à Ribeauvillé
Rencontre des sœurs de la Divine providence
à Ribeauvillé et visite du couvent













Rencontre du viticulteur Jacques Sipp à Hunawihr
Pouvait-on résider dans cette zone pastorale sans s’intéresser à la culture viticole qui y est prédominante ? Nous voulons chaleureusement remercier M. Jacques Sipp de Hunawihr qui nous a fait visité sa cave et a su initier certains d‘entre nous à l’exercice délicat de la dégustation. La journée s’est achevée avec la célébration eucharistique et un temps de rencontre avec les animateurs et responsables d’un lieu d’accueil à Bennwihr qui s’appelle « la petite vigne ».

Le séjour se termina avec un temps de partage et d’échange particulièrement riche avec l’ensemble des curés de la zone pastorale qui nous ont dévoilé les richesses et difficultés d’être prêtre et la célébration eucharistique dans un EHPAD à Wintzenheim.

Un immense merci à tous ceux qui nous ont consacré du temps et qui nous ont accueillis de manière formidable !

vendredi 24 mai 2013

De l’Or pour sœur Josette



La communauté du Grand Séminaire de Strasbourg était en fête autour de Sœur Josette Ensch qui fêtait ce 3 mai 2013 ses 50 ans de vie religieuse.

Sœur Josette est l’une des deux sœurs de la Charité qui partagent le quotidien des séminaristes. Elle est originaire du Luxembourg et réside en Alsace depuis de nombreuses années. Elle est pour nous, une présence très importante dans la communauté du Séminaire.

Cela fait en effet 150 ans exactement cette année que des Sœurs de la Charité sont liées à notre Séminaire diocésain. Le jubilé d’or de Sr Josette était donc pour nous tous l’occasion de rendre grâce pour cette présence de vie religieuse si précieuse pour des générations de séminaristes de notre diocèse, pour la prière, la disponibilité et le signe de la vie consacrée que donnent nos sœurs dans le don d’elles-mêmes au Christ.

Après avoir participé le Samedi 27 Avril 2013 à la Célébration de son Jubilé d’Or, dans la chapelle de la Maison Mère des Sœurs de la Charité de Strasbourg, nous tenions à partager avec elle ce moment d’action de grâce au cours d’une eucharistie festive célébrée dans notre propre chapelle. Nous avons eu la joie d’accueillir à cette occasion Sœur Blandine, la toute nouvelle Supérieure Générale de la Congrégation des sœurs de la Charité de Strasbourg accompagnée de deux de ses consœurs.

C’est dans la prière et la convivialité que nous nous sommes retrouvés pour dire merci au Seigneur pour les 50 ans de vie consacrée de Sœur Josette. Ce témoignage de vie engagée à la suite du Christ dans le temps et l’amour interpella plusieurs d’entre nous, sur notre propre chemin avec le Seigneur…

Sincères Félicitations à Sœur Josette.

Sébastien LAOUER (séminariste en 4ème année)

lundi 13 mai 2013

Ordinations 2013


Le 9 juin 2013, Mgr Grallet ordonnera deux diacres et deux prêtres pour le diocèse de Strasbourg

 
Le Grand Séminaire Sainte Marie Majeure de Strasbourg a la joie de vous annoncer l’ordination presbytérale de Thomas Schmitt et de Nicolas Tousch ainsi que l’ordination diaconale de Didier Batherosse et de Pierre-Hubert Haag.


La célébration aura lieu le Dimanche 9 Juin 2013 à 15 heures en la Cathédrale de Strasbourg, présidée par Monseigneur Jean-Pierre Grallet Archevêque de Strasbourg.


Le Grand Séminaire associé au Service diocésain des Vocations propose à des jeunes hommes à partir de 17 ans de vivre la veillée et la journée des ordinations avec la communauté des séminaristes.


Samedi 8 juin à 20h30 : Veillée de prière à la crypte de la Cathédrale en présence des ordinands. Possibilité de bénéficier d’une chambre pour rester sur place en vue du lendemain.


Dimanche 9 juin à partir de 9h30 :
      • 09h45 : Prière des laudes
      • 10h00 : Témoignage d’un ordinand
      • 11h00 : Le sens de la liturgie d’ordination
      • 12h00 : Office du milieu du jour 
      • 12h15 : Repas offert
      • 15h00 : Célébration à la Cathédrale
      • 17h15 : Vin d’honneur   


Merci de vous inscrire auprès du Père Muslin
2 rue des frères 67081 Strasbourg
06.85.61.73.35  -  c.muslin@free.fr

mardi 2 avril 2013

Action de grâce pour notre pape François et institutions au lectorat en la fête de Saint Joseph



Figure 1: Mgr Grallet, Archevêque de Strasbourg entouré de ses deux évêques auxiliaires à savoir Mgr Dollmann (à gauche) et Mgr Kratz (à droite).

 « Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit. » (Mt 1, 24a) C’est par ces mots de l’Evangile du jour que Mgr Jean-Pierre Grallet, Archevêque de Strasbourg, commença son homélie lors de la célébration eucharistique qu’il présidait en action de grâce pour notre nouveau Pape François.  Cette liturgie était aussi le moment où deux séminaristes de notre communauté allaient être institués lecteurs.

Le 19 mars est le jour où l’Eglise célèbre la solennité de Saint Joseph, un homme dont les Ecritures ne nous disent quasiment rien, sinon qu’il obéit à la volonté de Dieu dans une très grande humilité et discrétion.

Un lien d’une grande simplicité et profondeur spirituelle s’établit donc ce jour-là entre Saint Joseph, époux de la vierge Marie, la fête de monsieur le Cardinal Joseph Ratzinger, évêque émérite de Rome, Saint François d’Assise dont notre nouveau Saint Père a pris le nom et l’acte que posa l’Eglise en instituant deux jeunes hommes « pour le service de la Parole » : l’humilité dans le don total à la volonté de Dieu.

En même temps que nous célébrions dans la joie l’action de grâce pour le pontificat si riche de Benoît XVI, l’installation de notre pape François dans son ministère de Souverain Pontife, nous entourions deux de nos frères séminaristes dans la célébration de l’étape liturgique qui allait les revêtir d’une fonction propre : « Lire la parole de Dieu dans l'assemblée liturgique (…), donner, lorsqu'il n'y a ni chantre ni diacre de disponible, les intentions de la prière universelle, diriger le chant et la participation du peuple fidèle, prendre les dispositions nécessaires pour que les fidèles reçoivent dignement les sacrements. » Mais la figure de saint Joseph jetait ce jour-là une lumière particulière sur les dispositions dans lesquelles doivent entrer  ceux qui acceptent cette fonction : « Le lecteur, conscient de la charge qu'il a reçue, doit tendre de toutes ses forces, en s'aidant de tous les moyens nécessaires, à acquérir davantage chaque jour l'amour profond et la connaissance de la Sainte Ecriture, grâce auxquels il deviendra plus parfaitement le disciple du Seigneur » (Lettre Apostolique en forme de  Motu Proprio, "MINISTERIA QUAEDAM", de Paul VI donnée le 15 Août 1972).
Furent institués ce soir-là Jérémy et Adriàn. Jeremy, né en 1989, est originaire de Soufflenheim (Bas-Rhin), commune célèbre pour sa poterie et son évêque Mgr Léon-Arthur Elchinger, qui fut évêque de Strasbourg de 1967 à 1984. Adriàn est né en 1987 à Ciudad Juarez au nord du  Mexique, à la frontière avec les Etats-Unis. Son évêque, Mgr Leon, l’a envoyé à Strasbourg, ville qu’Adriàn connaît bien pour y avoir effectué une partie de ses études d’ingénieur, pour y accomplir sa formation en vue de devenir prêtre dans son diocèse d’origine. 
 

Figure 2 : présentation des candidats au lectorat par Mr le Chanoine Reichert, Supérieur du Grand Séminaire de Strasbourg.


 Nous rendons grâce à Dieu pour ces deux jeunes hommes qui répondent à l’appel que Dieu leur a adressé de tout quitter pour le suivre, avec l’humilité du don total à la volonté de Dieu. 



Figure 3: Jérémy et Adriàn

Prions aussi pour que de nombreux jeunes répondent à leur tour à l’appel du Seigneur
car « la moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. » (Mt 9,37-38).